Depuis deux ans, la naissance du
petit Jésus est, pour moi, synonyme de mort, abandon, rupture, douleur. Alors
pour les étoiles dans les yeux, vous repasserez. A moins de « poétiser »
sur les gouttes bleues qui perlent sous mes paupières et qui ont plus un
goût salé que celui doux et sucré des marrons glacés.
Le réveillon chez mes parents, entre 8 yeux (mon frère sera de la partie), après une journée de boulot intense à avoir souhaité un joyeux noël aux retardataires qui se précipiteront pour trouver le cadeau de dernière minute qui accrochera un sourire béat sur les lèvres de leur dulcinée. Et le 25, dans la joyeuse maison de ma grand-mère, où tous ces petits camarades plus ou moins valides auront le sourire qu’ils ont tous les jours tellement ils sont loin de comprendre la quart de la moitié de leur souffrance ; M. Al Zeihmer les aidant à relativiser ce qui ressemble à une vie mais qui n’est qu’une mort en cours de réalisation comme les vitrines de ceux qui viennent de comprendre que noël, « ah bah oui c’est bientôt ».
Sans compter que je chercherai désespérément les treize desserts que ma Tata avait l’habitude de nous concocter jusqu’à ce que ce putain de crabe ne l’engloutisse à tout jamais, elle et ses recettes par milliers (n’oublie pas mon petit soulier...).
Et je ne vous parle pas de la
cohorte de mômes que nous n’avons pas et qui n’ouvrirons
pas les cadeaux que nous n’aurons pas acheté parce que sinon c’est de l’argent
foutu par les fenêtres parce que les jouets ça se démode et que d’ici à ce que
mon frère ou moi-même offrions à nos parents la joie d’être Grand Père ou Grand-mère
la Barbie Drag Queen sera As Been.
Souriez, soyez heureux. J’aime vos sourire, ils me donnent l’envie d’essayer de comprendre pourquoi noël c’est si beau.
Joyeuses fêtes à tous.
